Les bras d'or
Peu importe la voix emportee, peu importe l'odeur etrangere. Tant qu'il y a deux bras pour me dire des mots oublies.
Je vais souvent, errant dans mes songes d'acier, et je sculpte, j'invente de mes mains maladroites le sentiment tant recherche. Je me noie de chaleur conditionnee. Et je rigole a gorge deployee. J'arrive a l'extreme de ces elucubrations, je ressens et je me dissous. Trop d'intensite soyeuse, ca ne peut etre que pour moi, alors je disparais. Pourtant, jamais autant j'ai eu cette sensation pure d'exister.
Je m'illusionne au contact de ma propre chair. Elle se transforme et je deviens presente, plus que jamais. Je me lance des regards inquiets. Je suis demente... mais j'aime ma demence. Je veux m'immerger de mes impressions aveuglees... je veux humer le parfum de mes bras d'or, parce qu'ils ne sont pas miens, parce qu'ils murmurrent des mots doux, des mots oublies... Parce qu'ils incarnent les seuls moments de solitude ou je suis quelqu'un... Quelqu'un de beau, quelqu'un de bien.
Posted by maybe_lyne
at 10:47 PM EDT
Updated: Sunday, 27 July 2003 1:38 AM EDT